5 conseils pour se lancer en franchise
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés
Yann Jéhanno, président de Laforêt depuis mars 2017 (après avoir assuré la direction générale du réseau pendant huit ans), vous livre ses précieux conseils à suivre pour vous lancer dans le grand bain de la franchise avec les meilleures armes.
1/ Assurez-vous de disposer des compétences requises
Non pas qu’elles se révèlent inatteignables, mais des compétences requises sont indispensables à développer pour embrasser une carrière de franchisé dans l’immobilier. En tête de liste figure cette capacité à pouvoir adhérer à un concept, c’est-à-dire à des méthodes de travail et à un état d’esprit.
« La franchise, ce n’est pas une solution magique à toutes les difficultés. C’est la duplication d’un modèle qui fonctionne, c’est-à-dire qui permet d’être immédiatement efficace et performant », argumente Yann Jéhanno, président de Laforêt, (700 franchisés sur le Territoire, avec l’objectif de dépasser les 1 000).
Il ajoute : « Et au-delà de la méthode, il y a la dimension de partage qui est fondamentale. On adhère certes à une franchise pour se doter d’outils, de partenariats, de formations, mais pas seulement : il faut aussi donner de son temps, que ce soit au sein de groupes de projets ou encore de réunions régionales, c’est la vie d’un réseau. » Un franchisé, pour résumer, ne doit surtout pas rester seul dans son coin.
Ajoutons que la franchise immobilière reste ouverte à de nombreux profils issus, d’une part, du monde de l’immobilier (agents commerciaux, mandataires, directeurs d’agence indépendante, etc.), puis à d’autres venant de secteurs d’activités divers, dont bon nombre de cadres en reconversion. A condition, bien sûr, d’être doté d’une âme d’entrepreneur et d’avoir une fibre commerciale.
2/ Vérifiez la solidité du franchiseur
S’assurer que la franchise que l’on rejoint a les reins solides constitue l’une des premières étapes à intégrer à votre parcours d’affiliation. « Cela se vérifie, d’une part, au regard de l’ancienneté et de l’expérience du réseau de franchise », indique le président de la Laforêt, enseigne qui fête, en 2021, ses trente ans d’existence.
Cela se vérifie également à la lumière de sa puissance et de sa santé financière. Un document ici vous éclairera : le dossier d’information pré-contractuel (le DIP). « Etabli par l’enseigne de façon obligatoire avant toute signature de contrat de franchise, ce document a pour vocation de communiquer au candidat à l’entrée dans le réseau, des informations obligatoires, codifiées par l’article L. 330-3 du Code de commerce plus connu sous le nom de Loi Doubin », peut-on lire sur le site Toute-la-Franchise.com.
Troisième élément qui renseigne sur la solidité de l’enseigne : la taille de ses équipes au siège. « En dessous de cinquante salariés, il est difficile pour une tête de réseau d’offrir tous les services attendus par les franchisés », affirme Yann Jéhanno.
3/ Choisissez soigneusement votre réseau
Avant de vous lancer, allez à la rencontre des têtes de réseaux, en sollicitant des rendez-vous avec deux ou trois franchiseurs. L’aventure en franchise étant, à bien des égards, une histoire de partage, une bonne alchimie entre le franchisé et le franchiseur sur les méthodes de travail qui seront mises en place sera un gage de succès supplémentaire pour votre future activité. Rendez visite également à des franchisés qui ont pignon sur rue afin de recueillir leur retour d’expérience.
« Préférez également une marque connue, qui jouit d’une solide notoriété, complète le président de Laforêt, qui dispose d’une bonne image de marque et qui a glané des trophées, par exemple dans la relation-client. »
Yann Jéhanno ajoute : « Le niveau de trafic qu’elle génère sur son site Internet renseigne pareillement sur sa notoriété » (Laforêt revendique plus de 2 millions de visites par mois sur son portail). Sans oublier son audience sur les réseaux sociaux. « Chez Laforêt, entre 5 à 7 % de notre chiffre d’affaires est réalisé avec des clients, vendeurs ou acquéreurs, venus des réseaux sociaux », illustre-t-il.
4/ Préférez une enseigne sélective
Dans les autres critères de choix que vous devez intégrer, celui qui concerne le degré de sélectivité des franchisés est à prendre en compte. La question à se poser est la suivante : quels standards de recrutement impose-t-elle ? Et il ne fait guère de doute que plus un réseau est sélectif dans son mode de recrutement, plus le succès de ses futurs franchisés est assuré.
Un exemple avec le montant de l’apport personnel sur lequel vous devez vous appuyer pour vous lancer. Si celui préconisé par la franchise est dérisoire, peu de chance que celle-ci ait les reins suffisamment solides pour prospérer. On estime que, dans la franchise immobilière, un apport personnel compris entre 40 000 et 50 000 euros se révèle nécessaire.
Aussi, « un droit d’entrée systématiquement remisé et des redevances bradées sont des signaux qui doivent inquiéter les candidats à la franchise », remarque le président de Laforêt. Les trois réseaux intégrés dans le Groupe Arche (Laforêt, Guy Hoquet et Century 21 France) ont, sur ce point, des exigences économiques homogènes, avec un droit d’entrée proche de 30 000 euros, pour un montant de la redevance de 6 %, plus 2 % pour la publicité.
5/ Appuyez-vous sur des experts
« L’étude de marché se révèle indispensable avant de se lancer, affirme Florence Soubeyran, responsable commerce et franchise chez Banque Populaire, dans les colonnes de Franchise Magazine. Celle-ci peut être réalisée par vos soins, mais rapprochez-vous plutôt d’un cabinet spécialisé car l’exercice peut être complexe, notamment au niveau du recueil des données, et chronophage.
Aussi, L’accompagnement d’un expert-comptable permet de réaliser le prévisionnel d’activité. « Chez Laforêt, nous mettons à disposition de nos franchisés trois cabinets d’experts comptable afin de les accompagner dans la constitution de ce prévisionnel », illustre le président de l’enseigne
Enfin, « de plus en plus de franchisés rencontrent un notaire pour toutes les questions relatives à l’acquisition du fonds de commerce », complète Florence Soubeyran, qui ajoute : « Vous pouvez vous appuyer sur les réseaux d’accompagnement, tels que Entreprendre, Initiative France ou BGE, qui « apportent un suivi aux différentes étapes de la création d’entreprise et d’accéder à des aides financières, tels que les prêts d’honneur à taux zéro. »