Réseau de mandataires : quelles ambitions de développement de Casavo France ?

Il y a tout juste un an, l’Italien Casavo, opérant également en France, changeait de modèle en mettant fin à son activité de ibuyeur (offre de vente garantie) pour devenir un réseau de mandataires.

Depuis, et alors que la distribution immobilière est en crise dans l’Hexagone, sa filiale française maintient ses objectifs de croissance. « L’année 2024 a été compliquée, reconnaît Thibaut Serre, son directeur général. Nous avons, au cours de ces derniers mois, payé les pots cassés de 2023. Mais nous sentons un retour à la normale sur le plan des affaires. »

115 conseillers, dont la moitié en Ile-de-France

Dans les chiffres, cette ambition se traduit par la volonté de Casavo France de passer, à horizon fin 2025, de 115 à 200 conseillers immobiliers (50 % d’entre eux travaillent, à l’heure actuelle, en région parisienne).

« C’est un objectif raisonnable, reprend Thibaut Serre. Ces quatre derniers mois, nous en avons déjà recrutés, en moyenne, cinq par mois  ».

Dans la mire de cette proptech française - qui participait pour la première fois, cette année, au salon RENT en tant qu’exposant - figurent les novices de l’immobilier.

« Nous sommes une jeune marque. Il est normal que les agents immobiliers expérimentés qui veulent rejoindre un réseau de mandataires se tournent vers des acteurs de la transaction plus anciens, qui font office de valeur refuge », explique le directeur général.

Pour attirer ces novices (qui représentent 80 % de ses recrues) Casavo a mis en place un parcours de formation qui leur permet de « décrocher leur premier mandat de vente au bout de 30 jours », affirme Thibaut Serre.

Ce parcours s’étire, selon le profil des mandataires fraîchement recrutés, sur un programme de trois à six mois et est animé par un responsable, doté d’une dizaine d’années d’expérience sur le secteur immobilier, accompagné de deux formateurs, anciens agents immobiliers.

Rémunération de l’agent dès la prise du mandat

« Pour nos mandataires, nous complétons ce dispositif d’accompagnement par le déploiement de Team Leads », ajoute le directeur général. Leur rôle ? Accompagner les conseillers du réseau dans la gestion de leur quotidien professionnel (notamment animation des équipes sur le plan commercial.)

Et Thibaut Serre de préciser : « Nos Team Leads sont embauchés, chez nous, en CDI et ne réalisent pas de transactions immobilières. Nous en comptons cinq, soit un Team Leads actif sur l’un de nos cinq grands secteurs géographiques : Paris, l’Ile-de-France, la région PACA, la région de Lyon et l’agglomération nantaise.  »

Quant à la politique de rémunération de ses conseillers, Casavo France a mis en place trois dispositifs (Classique, Silver et Gold) qui leur permettent de toucher entre 50 % et 80 % des commissions pour le premier, et jusqu’à 100 % pour le deuxième et le troisième.

Aussi, « nous rémunérons nos conseillers dès la signature du compromis de vente, à hauteur de 50 % du montant de leur commission », précise Thibaut Serre.

Premiers pas dans le MLM

Enfin, chez Casavo France les mandataires ne paient pas de pack (leurs annonces sont diffusées sur « tous les plus grands portails », précise sa direction générale, et sont équipés d’un CRM mobile « fait maison ») et pourront bientôt s’appuyer sur le marketing de réseau (MLM) pour développer leur activité.

« En septembre dernier, nous avons étoffé notre département dédié au recrutement des conseillers. Et lorsque nous aurons franchi la barre des 150 conseillers, nous serons entrés dans une autre dimension, permettant à nos conseillers de se constituer en équipes », indique le directeur général.

Avant de conclure : « C’est vrai, nous avons, sur le plan des affaires, peu de certitudes pour les mois à venir, notamment à cause de l’instabilité politique. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre, chez Casavo, pour fournir à nos conseillers une bonne approche terrain et des bons outils afin qu’ils puissent absorber une partie des changements qu’ils ne peuvent pas contrôler. »