En 2016, Sextant entend doubler son nombre de mandataires
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« Chi va piano va sano » pourrait être la maxime de Sextant. Lancé à Londres en 2005, le réseau de mandataires se fraye prudemment une place sur le marché de l’immobilier. En 2016, les choses devraient toutefois s’accélérer : l’enseigne, qui est implantée en France depuis trois ans, prévoit de renforcer son maillage territorial afin de grossir son volume de mandataires
Plus discret que les mastodontes Safti et Capifrance, Sextant n’en est pas moins efficace. Chaque année depuis son lancement en France en 2013, le réseau international de mandataires multiplie par trois son chiffre d’affaires. 2015 n’a pas fait exception à la règle. « Nous avons bien performé, y compris en décembre qui est historiquement un mois où l’activité est plus calme. Sur l’ensemble de l’année, nous avons doublé notre volume de transactions », raconte Matthieu Cany, co-fondateur du réseau. Si l’enseigne affiche une croissance soutenue, c’est qu’elle s’attache à ne recruter que des professionnels, là où certains de ses concurrents élargissent leur vivier de recrutement aux profils non issus du secteur. « Nos mandataires sont exclusivement des professionnels de l’immobilier disposant d’au moins deux ou trois années d’expérience en tant que négociateur salarié ou agent commercial indépendant », rappelle-t-il. Un axe de différenciation qui ne permet pas à Sextant d’afficher le même volume de conseillers que ses compères mais qui ne l’empêche pas d’avoir de belles ambitions. « En 2016, nous aimerions doubler notre nombre de mandataires et ainsi passer de 85 à 150 en France », précise-t-il. Un objectif déjà formulé l’an dernier, que le réseau semble avoir du mal à atteindre.
La Bretagne, la Normandie… et l’Espagne !
Si Matthieu Cany souhaite grossir les rangs de ses équipes, c’est qu’il s’est donné un objectif : renforcer son maillage territorial. « Nous visons notamment la Bretagne et la Normandie, où il y a de fortes demandes de la part de la clientèle internationale, notamment des Anglais et des Belges », explique le co-fondateur. A moyen terme, le réseau Sextant, qui propose, chaque mois, des formations de perfectionnement à ses consultants, espère également mettre un premier pied en Espagne, où beaucoup de clients français et belges souhaitent acheter, éclatement de la bulle immobilière oblige. Pour s’assurer de la réussite de tous ces projets, la marque, encore peu connue des particuliers, doit toutefois se faire connaître. C’est la raison pour laquelle elle essaye d’agrandir son réseau de partenaires, tantôt avec des syndicats (la SNPI), des promoteurs et des conseillers en gestion de patrimoine indépendants ou regroupés au sein d’un réseau, qui jouent ainsi le rôle d’apporteur d’affaires. Un pari difficile mais pas impossible pour Matthieu Cany, qui considère que le marché immobilier a suffisamment de potentiel pour voir émerger des réseaux de mandataires comme le sien. Il estime que ces derniers pourraient être à l’origine de 15 % des transactions d’ici la fin de l’année, contre 12 % aujourd’hui, d’après le cabinet Xerfi.
Aurélie Tachot