Guy Hoquet racheté par la holding de Citya
Le | Réseaux-franchise
Le groupe Nexity, qui possède l’enseigne Century 21, cède sa participation dans le réseau de franchises Guy Hoquet, dont il est l’actionnaire majoritaire depuis 2006. C’est la holding Arche, qui détient notamment les marques Citya et Laforêt, qui s’empare d’elle, devenant ainsi un mastodonte français de la transaction immobilière avec 10 000 salariés et 700 millions d’euros de chiffre d’affaires
Quel empire ! Deux ans après avoir mis la main sur le réseau Laforêt et ses 750 agences, la holding Arche continue de se renforcer sur le marché de l’immobilier, cette fois-ci avec l’acquisition de Guy Hoquet. Le réseau de franchises était dans les mains du groupe de promotion immobilière Nexity depuis 2006. Créée il y a 25 ans, l’enseigne Guy Hoquet regroupe 550 agences sur le territoire français et emploie 3000 collaborateurs. En 2018, le réseau a réalisé 30 000 transactions (versus 25 000 pour Laforêt) pour un chiffre d’affaires de 175 millions d’euros. « Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie de développement du groupe, elle nous permet de compléter nos dispositifs existants et de réaliser, avec nos différents réseaux immobiliers, des économies d’échelle, par exemple sur l’achat d’espaces », explique Philippe Briand, président du groupe Arche, ex-agent immobilier et ancien trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy. Comme son compère Laforêt, Guy Hoquet conservera son identité au sein de sa nouvelle maison mère. Philippe Briand lui promet le même destin que sa filiale Citya Immobilier, 3ème acteur français dans l’administration de biens. « Citya se développe bien : en trois ans, son volume de transactions a augmenté de 40 % », indique-t-il.
1400 points de vente cumulés
Avec ses 1400 points de vente cumulés sur l’ensemble de l’Hexagone ainsi qu’au Maroc et dans l’Océan Indien, Arche devrait voir son volume de transactions progresser. En matière d’administrations de biens, le groupe continue également son ascension. « Nous achetons une quarantaine d’affaires par an sur ce segment », indique Philippe Briand. Pour la holding née en 1991, qui s’est développée au gré des opportunités, « ce rapprochement vient corroborer sa volonté d’offrir à ses clients un panel complet de solutions et de services immobiliers », indique le communiqué. Grâce à cette acquisition, Arche dispose désormais d’un large éventail d’outils immobiliers en location, gestion, vente et administration de biens, mais aussi en assurances (il assure 70 % de ses clients locataires), en financement et en diagnostics. Ces prochains mois, d’autres opérations de croissance externe devraient permettre au groupe de se consolider sur le marché de l’immobilier. Sur le volet digital, Arche ne soutient toutefois pas la même stratégie. « Nous n’avons aucun intérêt à racheter des start-up technologiques. Nous préférons, lorsque c’est nécessaire, travailler avec elles et utiliser leurs outils. C’est dans cette optique que nous collaborons avec Syllabs pour la rédaction d’annonces immobilières », explique Philippe Briand. Lorsqu’il souhaite digitaliser ses pratiques, le groupe préfère utiliser ses propres ressources. « Créer nos propres logiciels dans un langage commun, c’est assurer une interopérabilité entre tous nos outils », conclut-il.
Aurélie Tachot