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« J’aimerais que notre profession ne soit plus dépendante d’acteurs comme SeLoger ou LeBonCoin », Didier André, Century 21

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Se réinventer : telle est la parade du réseau Century 21 pour répondre aux nouveaux usages des internautes, garder la tête haute dans la guerre de l’audience qui fait rage parmi les acteurs et mieux valoriser le métier d’agent immobilier, comme l’explique Didier André, Directeur général adjoint de Century 21

« J’aimerais que notre profession ne soit plus dépendante d’acteurs comme SeLoger ou LeBonCoin », Didi - © D.R.
« J’aimerais que notre profession ne soit plus dépendante d’acteurs comme SeLoger ou LeBonCoin », Didi - © D.R.

En 2005, vous avez opéré un virage stratégique en développant davantage votre présence sur Internet. Comment se matérialise-t-elle aujourd’hui ?

Notre stratégie a effectivement débuté en 2005 par la déclinaison de notre site Internet national en versions locales. Aujourd’hui, 700 agences immobilières disposent d’une page d’accueil adaptée à leur localisation, sur un total d’environ 900. Elles y publient des actualités et des informations historiques sur leur région ou leur quartier. En plus d’un site dédié au recrutement de collaborateurs - Les Meilleurs Talents -, nous disposons aussi d’une web TV - La Chaine Immo - que nous avons créé en partenariat avec TF1 News et qui relaye des actualités immobilières.

Comment évolue l’audience de vos sites ?

Durant les quatre premiers mois de l’année, nous avons dénombré 8,5 millions de visites totales sur tous les sites de la marque, soit 11 % de plus qu’à la même époque en 2014. L’audience sur mobile est celle qui se développe le plus : elle représente aujourd’hui 31 % de notre trafic. En mars dernier, nous avons par exemple enregistré 585 000 visiteurs uniques sur la mesure ordinateur, soit 50 % de moins qu’en 2014, et 131 000 visiteurs uniques sur la mesure mobile, soit 100 % de plus qu’en 2014. Cela s’explique par le fait que nous avons développé l’ensemble de nos sites en responsive design.

Comment avez-vous abordé le terrain du mobile ?

C’est un device dans lequel nous avons tout de suite cru, dans la mesure où il s’adapte parfaitement à la recherche immobilière, notamment à la location, qui requiert beaucoup de réactivité. Lorsque nous avons décidé d’investir le terrain du mobile via le lancement d’applications iPhone, iPad et Android, nous avons hésité à limiter le contenu accessible. Finalement, nous n’avons pas souhaité avoir une approche à deux vitesses. Ainsi, toutes les fonctionnalités disponibles sur nos sites agences le sont également au sein de nos applications mobiles.

Vos agents immobiliers se sont-ils emparés de ce nouveau device ?

Oui, il fait désormais partie de leur quotidien professionnel. Notre logiciel de transaction CenturyNet a récemment été optimisé pour un usage mobile. La prochaine étape, c’est la déclinaison, courant juin, de ce logiciel en application mobile pour iPhone et iPad. Elle permettra à nos conseillers de retrouver, au sein d’une version épurée du logiciel, les principales fonctionnalités dont ils ont besoin sur le terrain : l’accès au portefeuille de vendeurs et d’acheteurs, la géolocalisation des biens de l’agence, l’historique d’un secteur géographique ou d’un immeuble, la prise de mandats…

A part le mobile, quelles tendances fortes devraient impacter la profession d’agent immobilier ?

Plutôt qu’une tendance, je formule un vœu : celui que les agents immobiliers, trop individualistes, sortent de leur isolement en se fédérant autour de fichiers communs. J’aimerais également que notre profession ne soit plus dépendante d’acteurs comme SeLoger ou LeBonCoin, qui imposent une tarification élevée relevant d’un abus de position dominante. Pour aider les acquéreurs dans leurs recherches, nous réfléchissons, avec les syndicats, à la création d’un portail regroupant l’ensemble des biens du marché au sein duquel les professionnels pourraient publier eux-mêmes leurs annonces.

Aurélie Tachot