« L’appui d’une agence avec vitrine nous est indispensable » (Laurent L’Exact - La Résidence)
Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise
Développé, depuis 2012, en licence de marque, le réseau immobilier La Résidence, implanté historiquement dans l’ouest de l’Ile-de-France et en Normandie, vise les 200 agences immobilières à horizon 2026, « une fois passé ce fameux cap des cent unités d’ici un an », confie son directeur des opérations, Laurent L’Exact.
Pouvez-vous retracer l’historique du réseau La Résidence ?
Notre enseigne est née en 1985, avec l’ouverture d’une première agence immobilière, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, sous l’impulsion de Patrick Leroy. En 2012, le réseau entame une nouvelle phase de son développement avec le lancement de sa licence de marque. Aujourd’hui, deux hommes sont à sa tête : Martial Barde et Bruno Vikelas, après avoir racheté le réseau à Monsieur Leroy.
Très majoritairement implanté dans l’ouest de Paris et en Normandie, puis comptant également des places fortes en Bretagne, dans le sud-est du pays et dans les DOM-TOM, le réseau s’appuie aujourd’hui sur 75 agences immobilières.
Pour nous rejoindre, deux possibilités existent : soit, avec son agence immobilière existante, s’affilier au réseau avec un droit d’entrée de 6 000 euros ; soit lancer ex nihilo sa propre structure, avec un droit d’entrée d’un montant de 9 000 euros.
Même si nous laissons ouvertes, bien sûr, les portes de la création pure d’entreprise, nous privilégions plutôt le recrutement d’agences existantes par cette voie de l’affiliation, qui s’appuie sur un processus d’intégration plus rapide.
Nous sommes convaincus que, dans ce contexte exacerber de concurrence, alimentée notamment par l’émergence des réseaux de mandataires, rester indépendantes, pour les agences avec vitrines, va devenir de plus en plus compliqué.
Quel est votre positionnement ?
Le réseau La Résidence est positionné sur le créneau du moyen de gamme et développe une activité de transaction et de gestion locative. Pour résumer, nous ne sommes ni low cost, ni inscrits sur le marché du luxe.
Par ailleurs, nous croyons fermement au maintien des agences physiques pour assurer notre développement. Si l’on fait l’analogie entre les secteurs de l’immobilier et de la banque, on voit bien que ce dernier continue, lui aussi, de s’appuyer sur des agences physiques et ce alors qu’il se déploie également de très façon active sur le web.
Sur le marché de l’immobilier, la notion de proximité avec sa clientèle se révèle fondamentale, et pour qu’elle garde tout son sens, l’appui d’une agence avec vitrine reste indispensable.
D’ailleurs, même les réseaux de mandataires, à l’instar de Keymex ou de Keller Williams, déploient désormais ce types de structures physiques, à grands formats, regroupant notamment coachs et personnels d’encadrement, ce qui démontre toute leur importance pour l’ensemble des acteurs de la transaction immobilière.
Quels sont vos objectifs de développement ?
De compter 100 agences immobilières à horizon du premier semestre 2023. Une fois passé ce cap des 100 unités, dès lors nous serons en mesure d’accélérer plus encore notre développement. En effet, plus le socle de points de vente est important, plus le déploiement est rapide.
Et à moyen termes, notre ambition est la suivante : s’appuyer, d’ici 2026, sur 200 agences sur le territoire, avec la volonté de s’implanter encore en Ile-de-France, puis au cœur des grandes métropoles régionales (et en privilégiant plutôt les centres-villes), telles que Bordeaux, Perpignan, Lyon ou Rennes.
Quels arguments mettez-vous en avant pour convaincre les entrepreneurs de rejoindre le réseau La Résidence ?
Il y a, premièrement, les arguments classiques et propres aux enseignes comme les nôtres, tels que l’appui d’une centrale d’achats, qui permet aux professionnels de réaliser d’importantes économies, et notamment en matière de communication (flyers, plaquettes, réseaux sociaux, etc.).
Autres arguments que nous mettons en avant et qui fait notre spécificité : notre fichier commun aux membres du réseau ; notre centre de formation, certifié Qualiopi ; notre appli mobile, qui permet à nos adhérents d’envoyer des posts personnalisés ; notre logiciel métier, qui a été développé en interne et qui offre des performances remarquables grâce à son intelligence artificielle (obtention des pourcentages de concrétisation d’une affaire, recherche par temps de trajets…) ;
et enfin notre concept store, qui intègre, in situ dans les agences, des animaux en résine, des plantes synthétiques et des œuvres d’art, avec cet objectif : créer un espace convivial pour nos clients.
Quel bilan dressez-vous pour l’activité du réseau en 2021 ?
L’année écoulée s’est révélée, pour nous, particulièrement dynamique puisque nous avons entré 4 569 mandats, contre 4 421 en 2020. Sur le plan des revenus, nous avons affiché +16,5 %, soit un chiffre d’affaires de 20,3 millions d’euros, ce qui a correspondu à 1 953 ventes réalisées, en hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Notons que ces performances ont été dopées par une belle hausse de notre taux d’exclusivité.
Pour l’avenir, nous restons confiants. Le marché demeure porteur. Mais gardons tout de même un oeil sur l’évolution des taux d’emprunt, car si l’inflation perdure, leur hausse pourrait pénaliser l’ensemble du secteur.