L’iBuyer Zefir annonce un financement de 4 millions d’euros et prend son envol
Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise
La startup lilloise, fondée en juillet 2020, annonce avoir bouclé, cinq mois après son lancement, une levée de fonds de 4 millions d’euros, soit « la plus importante jamais réalisée par un acteur de la Proptech française dans le cadre d’un premier tour de table », affirme Rémy Fabre, son CEO. Son objectif : étendre ses activités à l’ensemble du territoire.
Juillet 2020. Deux amis d’enfance, Rémy Fabre, expert financier en immobilier, et Louis Lambert, fils de notaire, lance Zefir, nouvel entrant sur le marché des iBuyers. Dans leur besace : un million d’euros, fruit d’un retour sur investissement réalisé après une opération dans l’univers de la cryptomonnaie.
Décembre 2020 : la structure prend son réel envol. Et en soignant la manière. Elle réalise une levée de fonds de 4 millions d’euros, soit « la plus importante jamais réalisée par un acteur de la Proptech française dans le cadre d’un premier tour de table », affirme Rémy Fabre, CEO de la startup, dont la valorisation est gardée confidentielle par ses cofondateurs. Leurs nouveaux investisseurs : Stride, Heartcore, Kima Ventures, Shana Fisher (Pinterest, Stripe, Notion) et Alex Chesterman (CEO de Cazo). Avril 2021 : Zefir compte dix collaborateurs et annonce 30 acquisitions, soit un volume de transactions de 5 millions d’euros.
En 7 jours, le compromis de vente est signé
Qu’est-ce qui distingue un iBuyer - dont le concept est né aux États-Unis au milieu des années 2010 - d’un marchand de biens ? Un point de méthodologie s’impose. Alors que le business model du marchand de biens est construit sur la revente d’un bien après l’avoir réhabilité (avec donc l’objectif de réaliser une plus-value), celui-ci de l’iBuyer, comme Zefir, s’articule comme suit : « Un propriétaire se connecte sur notre site pour vendre son bien. 24 heures plus tard, nous lui formulons une offre. Une visite gratuite est ensuite organisée avec un expert Zefir pour l’affiner. Puis le vendeur reçoit son offre finale d’achat 72 heures après ses premiers contacts avec la plateforme. Enfin, au bout de sept jours, nous signons le compromis de vente », explique Rémy Fabre. Pour se financer, la société réalise une décote comprise entre 7 % et 8 % du prix du bien.
Quels profils des vendeurs ?
Les profils de vendeurs attirés par le concept de l’iBuying sont divers. Mais il concerne souvent des personnes qui souhaitent vendre et acheter dans un même laps de temps. En ayant recours au service de Zefir, « c’est l’assurance d’échapper à une vente longue et chronophage qui s’étire, en général, sur trois mois au minimum, détaille le CEO de la startup. Notre offre se révèle donc particulièrement intéressante pour ceux qui veulent sécuriser leur vente afin d’acheter un autre bien immobilier dans la foulée, et notamment dans les zones dites tendues. »
Une équipe de mandataires indépendants
Enfin, s’agissant des étapes de la revente du bien, Zefir s’appuie sur une équipe de mandataires indépendants. « Pour l’heure, nous travaillons le marché lillois, notre berceau, précise le CEO de Zefir. Et notre objectif est d’étendre nos activités à l’ensemble des grandes agglomérations du pays. »
En janvier 2020, un autre iBuyer français, Homeloop, décrochait un financement de 20 millions d’euros. Un an plus tard, c’était au tour de l’iBuyer italien Casavo de boucler un tour de table de 50 millions d’euros. L’idée d’instantanéité semble faire des émules sur le marché de la transaction immobilière. A quand une prochaine levée de fonds pour la nouvelle Proptech française Zefir ?