L’immobilier de montagne en 2025 : un marché en ascension mais contrasté
L’immobilier de montagne continue de grimper, avec une hausse moyenne des prix de +21,8 % sur quatre ans, contre seulement +6,8 % à l’échelle nationale, constate une étude fraîchement publiée par le portail SeLoger. Toutefois, cette croissance cache des disparités importantes entre les massifs français. Coup de projecteur.

Les Alpes du Nord : l’eldorado de l’immobilier de montagne
Sans surprise, les Alpes du Nord restent la région la plus chère de France avec un prix moyen de 6 478 €/m². Certaines stations phares affichent des prix bien supérieurs à la moyenne nationale, voire supérieurs aux prix parisiens.
Val d’Isère confirme son statut de station la plus onéreuse du pays avec un prix moyen de 15 605 €/m², devant Courchevel (12 785 €/m²) et Méribel (12 336 €/m²).
Dans cette région où la demande reste très forte, l’offre se raréfie, ce qui contribue à maintenir des prix élevés. Toutefois, certaines stations restent plus accessibles, à l’image de Gresse-en-Vercors, où le prix moyen est de 1 971 €/m².
Les Alpes du Sud en forte progression
Contrairement au Jura, qui enregistre la plus forte baisse des prix (-5,4 % en un an, avec un prix moyen de 2 989 €/m²), les Alpes du Sud connaissent la plus forte hausse : +3,9 % en un an, portant le prix moyen à 3 457 €/m².
Ce regain d’intérêt pour les Alpes du Sud peut s’expliquer par une demande croissante pour des stations moins saturées que celles des Alpes du Nord, tout en offrant un enneigement de qualité et des infrastructures en développement.
Le Massif Central et les Vosges des secteurs d’opportunités
Les massifs du Massif Central et des Vosges sont souvent moins prisés pour les sports d’hiver, en raison d’une altitude plus basse et d’un enneigement plus incertain. Cependant, ils attirent une clientèle différente, en quête de nature et de prix plus abordables.
- Le prix moyen dans le Massif Central s’établit à 2 505 €/m² (+1,7 % en un an).
- Dans les Vosges, les prix sont en légère baisse (-0,9 % en un an), atteignant 2 598 €/m².
Ces régions restent attractives pour les acheteurs souhaitant investir en montagne sans y consacrer des budgets faramineux.
Les Pyrénées et le Jura : des évolutions contrastées
Les Pyrénées présentent une dynamique intéressante, avec une baisse des prix des appartements (-5,4 %, soit 2 450 €/m²) mais une hausse du prix des chalets (+5 %, à 2 914 €/m²). En moyenne, les prix dans le massif pyrénéen ont diminué de -3,2 % sur un an, pour atteindre 2 550 €/m².
De son côté, le Jura est le massif qui connaît la plus forte baisse de prix en France, avec -5,4 % en moyenne. Pour les appartements, la baisse atteint -6,2 % (2 778 €/m²), tandis que les chalets subissent une dépréciation plus modérée (-3,5 %, soit 3 522 €/m²).
Combien coûte un 45 m² à la montagne ?
Le budget à prévoir pour un appartement de 45 m² varie considérablement selon les stations :
- Les plus chers : Val d’Isère (692 280 €), Courchevel (573 435 €), Bessans Val d’Arc (558 090 €).
- Les plus abordables : Saint-Maurice-sur-Moselle (51 480 €), Lac Blanc (57 870 €), Gourette (68 580 €).
L’attrait pour l’immobilier de montagne reste fort, alimenté par des acheteurs en quête de résidences secondaires et par un intérêt international. L’offre limitée, en particulier dans les massifs prestigieux, maintient une dynamique de prix à la hausse, notamment dans les Alpes du Nord et du Sud.