La baisse des prix immobiliers s’étend aux grandes villes
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Au troisième trimestre 2013, certaines villes françaises de plus de 20 000 habitants enregistrent une chute importante des prix immobiliers, d’après une étude réalisée par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier
Les villes de Tours, Lyon et Montpellier font partie du palmarès.
Si la baisse des prix reste modérée à l’échelle du territoire, elle impacte de manière significative certaines grandes villes de province, révèle une étude réalisée par Guy Hoquet l’Immobilier sur la base des transactions réalisées par ses agences. Jusqu’ici circonscrit aux zones rurales et aux périphéries des agglomérations, « le recul des prix se généralise jusqu’à atteindre des villes de taille moyenne et des secteurs historiquement tendus », décrypte Fabrice Abraham, directeur général du réseau.La ville de Lyon affiche ainsi, au troisième trimestre 2013, une baisse de 10 % de ses prix, soit un recul de 12 % par rapport à la même époque, en 2012. A Montpellier, si la diminution des prix n’atteint que 1 % ces trois derniers mois, elle est de 12 % par rapport au même trimestre il y un an. C’est toutefois à Tours que cette chute des prix est la plus marquée, avec un repli de 16 % par rapport à 2012. Absente du palmarès, Paris fait, une fois de plus, figure d’exception. La ville de Bordeaux ne semble pas non plus être impactée. « La restructuration du centre-ville ainsi que la création d’éco-quartiers la préservent d’une baisse de prix », constate-t-il.
L’investissement locatif recule
Le retrait des acquéreurs investisseurs enregistré depuis le début de l’année explique, en partie, le recul des prix dans ces villes. « Ces derniers sont 10 % moins nombreux que l’année dernière à la même période », précise Fabrice Abraham. Contrariés par les annonces du gouvernement, notamment la garantie universelle des loyers et le paiement des honoraires par les bailleurs, les candidats à l’investissement locatif s’orientent plus volontiers vers les baux commerciaux. « Une tendance qui augure de belles opportunités pour les futurs acquéreurs dans ces agglomérations », estime-t-il. Autre enseignement de l’étude de Guy Hoquet l’Immobilier : « les vendeurs qui étaient axés sur des valeurs trop élevées par rapport au marché consentent plus facilement à diminuer les prix de vente de leurs biens pour concrétiser un autre projet », précise-t-il. Les plus pressés d’entre eux acceptent même des baisses pouvant aller jusqu’à 15 %. Conséquence : la marge de négociation est plus importante pour les potentiels acquéreurs, aujourd’hui confrontés à un large choix de biens.
Le palmarès :
Ville
Evolution à 12 mois
Tours
-16 %
Lyon
-12 %
Montpellier
-12 %
Nantes
-12 %
Caen
-10 %
Bourges
-10 %
Metz
-6 %
Toulouse
-6 %
Reims
-6 %
Perpignan
-3 %
Aurélie Tachot