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Marché des résidences secondaires : des signes de reprise, selon Pretto

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Le marché des résidences secondaires, en France, retrouve des couleurs après une période de ralentissement en 2022 due à la hausse des taux d’intérêt. Selon les données fournies, début juillet 2024, par Pretto, courtier en crédit immobilier, cette reprise s’est confirmée à l'été 2023 et s’est stabilisée à un niveau élevé, y compris après le pic saisonnier habituel de l'été. « La reprise vigoureuse observée depuis l'été 2023 se poursuit en 2024 », observe-t-on chez Pretto.

Les Pays-de-la-Loire ont enregistré une croissance significative de leur attractivité. - © Leggett Immobilier
Les Pays-de-la-Loire ont enregistré une croissance significative de leur attractivité. - © Leggett Immobilier

Les résidences secondaires ont toujours été sujettes à des fluctuations saisonnières, avec des pics de demande marqués pendant les périodes estivales.

« En 2021 et 2022, l’augmentation de la demande entre janvier et août était de 40 %. En revanche, en 2023, cette demande a presque doublé sur la même période, signe d’un retour en force sur le marché. L’automne 2023 a également maintenu ce dynamisme, avec des niveaux de demande supérieurs aux pics des étés précédents », indique-t-on chez Pretto.

Le premier trimestre 2024 confirme cette tendance haussière avec une augmentation de plus de 50 % par rapport au premier trimestre 2023. « Ce regain d’intérêt pour les résidences secondaires s’explique en partie par une meilleure adaptation des acheteurs aux nouvelles conditions du marché, notamment la stabilisation des taux d’intérêt », explique-t-on chez le courtier.

Attractivité régionale : une nouvelle carte du marché

Les régions traditionnellement les plus courues, comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et la Normandie, ont vu leur attractivité diminuer. Après la pandémie, ces régions représentaient un quart des recherches de résidences secondaires. À la fin de 2023, cette part est tombée à 20 %. Entre 2021 et 2023, la demande pour la région PACA a chuté de 22 %, tandis que celle pour la Normandie a diminué de 17 %.

Montée en puissance de nouvelles régions

En revanche, des régions comme les Pays-de-la-Loire et le Grand-Est ont enregistré une croissance significative de leur attractivité pour les résidences secondaires.

La demande pour les Pays-de-la-Loire a augmenté de 29 % et pour le Grand Est de 26 % entre 2021 et 2023. D’autres régions comme la Bourgogne-Franche-Comté (+20 %), les Hauts-de-France (+15 %) et la Bretagne (+12 %) suivent cette tendance. Ces régions bénéficient de prix immobiliers plus modérés, ce qui attire les acheteurs cherchant à optimiser leur investissement dans un contexte de renchérissement du crédit.

« Avec l’essor du télétravail, la proximité du lieu d’habitation principal devient un critère de plus en plus déterminant. Par exemple, la part de la région PACA dans les demandes des Franciliens a chuté de 29 % entre 2021 et 2023, au profit de régions plus proches comme le Grand Est (+28 %) ou la Bretagne (+17 %). », analyse-t-on chez Pretto.

Retour des acquéreurs non-résidents

Les acquéreurs non-résidents représentent une part importante des projets d’achat de résidences secondaires en France.

Bien qu’ils ne comptent que pour 3 % des transactions totales, ils constituent plus de 10 % des achats de résidences secondaires. Cependant, depuis mi-2022, les conditions d’octroi de crédit ont été durcies pour ces acheteurs, entraînant une baisse significative de la demande.

Après un pic à la fin de 2021, la part des non-résidents dans la demande de résidences secondaires a chuté de 50 % jusqu’en avril 2023, pour ne représenter plus que 7 % de la demande. Depuis, cette part a rebondi et s’approche des niveaux de 2021, avec plus de 12 % de la demande en 2024.

Quel profil des acquéreurs non-résidents ?

Les acquéreurs non-résidents ont des profils spécifiques, caractérisés par des budgets plus importants. En moyenne, ils gagnent 80 % de plus que les emprunteurs métropolitains, et les biens qu’ils achètent sont 65 % plus chers, avec un prix moyen dépassant 530 000 €.

L'âge moyen des emprunteurs non-résidents est de 56 ans, contre 44 ans pour les emprunteurs traditionnels. Les acheteurs provenant des États-Unis, de la Grande-Bretagne et du Benelux représentent à eux seuls deux tiers des non-résidents à la recherche de résidences secondaires.

Quelles perspectives pour 2024 ?

L’essor du télétravail a transformé le paysage des résidences secondaires, rendant ces biens plus attractifs pour les travailleurs souhaitant s'éloigner des grandes métropoles sans pour autant renoncer à leur emploi.

Cette tendance est particulièrement visible chez les Franciliens, qui recherchent des résidences secondaires dans des régions plus accessibles comme le Grand Est et la Bretagne.

«  La reprise du marché des résidences secondaires est une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur immobilier. Les agents immobiliers et les courtiers doivent rester attentifs aux évolutions des préférences régionales et aux conditions de crédit pour accompagner au mieux leurs clients dans leurs projets d’achat », conclut-on chez Pretto.