Vidéo - 9000 visiteurs créent l’émulation au salon RENT !
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Changement de dimension pour le salon RENT ! La 7e édition, qui s’est achevée ce jeudi soir, se déroulait pour la première fois au Parc des Expositions de Paris, sur un immense espace de 13 000 m2. Les deux journées d’échanges dédiées aux nouvelles technologies ont rassemblé 8921 visiteurs, contre 5000 en 2018. Zoom sur les tendances qui ont marqué le cru 2019.
- L’immobilier s’exporte dans la blockchain
La technologie de la blockchain trouve de plus en plus d’applications dans le secteur de l’immobilier. La start-up Masteos a organisé, durant le salon, la première transaction immobilière entre deux particuliers via la blockchain, en France. « La transaction a duré 6 min, au lieu des 6 mois habituels », résume Maxime Hanquier, CEO de Masteos. Cette technologie, encore mal connue, formule de nombreuses promesses, notamment celles de réduire le nombre d’intervenants pendant les processus de transaction et de location (notaires, vendeurs, assureurs…), de sécuriser certaines démarches grâce aux services d’authentification et d’horodatage de documents (paiement de loyer, de la taxe foncière…). Alors que 25 % de la population active n’a pas accès à l’emprunt pour investir dans l’immobilier locatif, Masteos propose par exemple « de la rendre accessible à tous à travers une plateforme peer-to-peer reposant sur la blockchain. »
- La data est disséquée
« Avec l’ouverture de la base de données foncières par le gouvernement, de nombreuses start-up se sont créées pour exploiter la data portant sur les acquéreurs et les vendeurs », constate Jérôme Révy, co-organisateur du salon. PriceHubble et CityScan évoluent notamment sur ce marché prometteur. Les opportunités offertes par l’exploitation de la donnée immobilière sont nombreuses : Homadata, anciennement Bon de Visite, propose par exemple des simulateurs d’investissements locatifs et des outils d’aide à l’optimisation fiscale. La société Bunji, dont l’objectif est de capter, via une intelligence artificielle, des mandats de vente pour les professionnels de l’immobilier, analyse cette donnée à des fins prédictives, pour faire de la « prévision immobilière », c’est-à-dire anticiper une typologie de biens susceptible de se vendre dans de bonnes conditions.
- L’agence immobilière disrupte son modèle
Agence traditionnelle, market center, réseau de mandataires, agence 100 % online, agence à honoraires fixes… Le marché regroupe désormais des structures aux modèles très différents. « Pour créer un bon service et l’encadrer au quotidien, il nous a semblé nécessaire de salarier, en CDI, nos agents immobiliers : c’est, à nos yeux, une solution plus sécurisante que travailler dans le cadre d’un réseau de franchise ou de mandataire », explique Simon Primack, CEO de l’agence en ligne Proprioo. « Nos entreprises étant basées sur de l’humain, nous croyons qu’il nous faut être présent localement, au sein des quartiers, via des agences », explique Stéphane Glucksmann, directeur général adjoint de Citya. Si les organisations de travail donc les modèles économiques ne convergent pas, l’utilisation des outils digitaux est un sujet sur lequel l’ensemble des acteurs se rejoignent. « La technologie est au service de l’excellence opérationnelle des agents immobiliers », estime Simon Primack.
- La gestion de la copropriété et du syndic se digitalise
Choisir un syndic, déclarer un incident, organiser une assemblée générale, comparer ses charges de copropriété… La gestion de la copropriété et du syndic se modernise sous l’impulsion du digital. Grâce à un contexte réglementaire favorable (une ordonnance de la loi Élan, en cours de rédaction, prévoit de confirmer l’orientation numérique de la gestion des copropriétés), plusieurs start-up montent en puissance : Syment, Homega, Duflair… Les logiciels permettant une gestion transverse - par les gestionnaires, les propriétaires et les locataires - se multiplient. Preuve que le sujet est porteur : MeilleureCopro, qui a levé 3 millions d’euros en octobre dernier, a reçu le prix de la start-up RENT. Elle propose aux copropriétaires, conseils syndicaux et syndics un audit des charges de copropriété dans le but de les réduire et permet aux promoteurs de commercialiser leurs lots avec un chiffrage précis des charges de copropriété.
Par Aurélie Tachot et Olivia Schmoll