Paroles d’agents - « Chaque agence du groupe conserve sa stratégie commerciale », J. Reboh
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Un groupe, 17 agences immobilières et autant d’identités, c’est la tactique adoptée à Grenoble par le Groupe A.G.D.A. Immobilier. Le réseau a vocation à s’étendre à d’autres villes. Récit d’une croissance réussie
Treize ans que l’aventure a débuté. Aujourd’hui, 140 collaborateurs travaillent au sein du Groupe A.G.D.A. Immobilier qui affiche un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros en 2012. Les 17 agences recensées dans le bassin grenoblois sont indépendantes et elles ont gardé leur nom. « Je trouvais dommage d’imposer un changement d’ADN aux clients, explique le dirigeant Jacques Reboh, les 17 cabinets ont conservé leur histoire et leurs interlocuteurs locaux tout en bénéficiant de la sécurité du groupe ». Le pictogramme du réseau familial a ainsi été ajouté au nom existant avec à chaque fois un code couleur différent.
« Des épiciers de quartier »
La mutualisation des moyens est une démarche qui s’est imposée à Jacques Reboh. Quand il a ouvert sa première agence au cours de l’année 2000, il a dû résoudre les problèmes rencontrés par tout dirigeant, qu’ils soient d’ordre informatique, juridique ou financier. L’agent a alors eu l’idée de conceptualiser une méthode qui permette aux professionnels de l’immobilier d’être moins isolés. Depuis, le dirigeant a racheté 16 autres agences. « Pour autant, les divers cabinets n’ont pas modifié leur stratégie commerciale et certains d’entre eux sont même concurrents », indique-t-il. Toutes les agences proposent les services de vente, de gestion locative et de syndic de copropriété.
Quid de l’idée d’une intégration future autour du seul nom du réseau ? Jacques Reboh répond par la négative : « les agents immobiliers sont des épiciers de quartier. Le client recherche un commerce de proximité et cette stratégie de différenciation s’inscrit dans ce cheminement ». CM-CIC Capital Finance a récemment fait son entrée dans le capital du groupe. Avec cet apport de fonds, A.G.D.A. envisage d’exporter son modèle à d’autres grandes villes dans un périmètre de 150 kilomètres autour de Grenoble, dans les cinq années à venir. Les villes de Lyon, Annecy ou Aix-les-Bains sont visées.
Priscilla Reig