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L’immobilier de prestige français ne faiblit pas

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En dépit d’un contexte fiscal changeant, le marché immobilier français reste attractif aux yeux des acquéreurs fortunés, selon une étude réalisée par le site Lux-Résidence. Les biens d’exception, de plus en plus nombreux sur le marché, continuent d’attirer les investisseurs français comme étrangers

L’immobilier de prestige français ne faiblit pas
L’immobilier de prestige français ne faiblit pas

C’est un sacré paradoxe : 75 % des acquéreurs haut-de-gamme pensent que la situation économique française va se dégrader dans les six mois à venir. Toutefois, ils sont 54 % à juger que c’est le moment opportun pour investir entre 750 000 et 2,5 millions d’euros dans un bien immobilier de prestige, d’après une étude réalisée en juin dernier par le site Lux-Résidence, filiale de Spir Communication. La moitié de ces acheteurs potentiels, majoritairement des hommes âgés de plus de 50 ans, prévoit même de concrétiser un achat immobilier dans les 12 prochains mois.

Des achats « coup de cœur »

Que ce soit pour leur résidence principale ou secondaire, ce sont, sans surprise, les villas - notamment au bord de mer - qui sont dans la ligne de mire de ces acquéreurs (43 %). Les appartements arrivent en seconde position (24 %), suivis des châteaux et manoirs (17 %) et des hôtels particuliers (6 %). A noter que la majorité de ces transactions sont effectuées par des Britanniques, des Monégasques, des Suisses et  des Russes. Cyril Janin, directeur général de Concept Multimédia, filiale de Spir Communication, constate l’intérêt des étrangers pour le marché immobilier français. « L’audience de Lux-Résidence.com est à 54 % étrangère. Le mois dernier, 10 % des contacts générés sur le site étaient russes », illustre-t-il.

Parmi les critères de sélection de ces acquéreurs fortunés, les répondants citent un environnement privilégié (55 %), la qualité du bâti et de l’architecture (52 %) ainsi que le « coup de cœur », qui motive 51 % des acquéreurs. Preuve en est que la situation financière des acquéreurs de biens d’exception est peu sensible aux aléas économiques : « le critère du prix n’arrive bien après, en sixième position », souligne Séverine Amate, porte-parole de Spir Communication. Pourtant, autre paradoxe : la baisse de prix annoncée dans l’immobilier motive 75 % d’entre eux à relancer leurs recherches. Ils sont près de la moitié à attendre une diminution entre 5 et 10 %, révèle l’étude.

La France, un marché refuge

Malgré le contexte économique de la zone euro, la France reste une destination phare pour les acquéreurs de biens de prestige. « Les difficultés économiques n’empêchent pas les investisseurs de faire confiance au marché immobilier français », confirme Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France. Et pour cause : avec la crise, l’Hexagone est redevenu un marché d’offres. La politique fiscale du gouvernement français entre également en jeu : l’exode de propriétaires aisés a provoqué un afflux de biens d’exception sur le marché. « De nombreux clients ont mis en vente leur appartement afin d’investir à Londres, New York ou Singapour. De fait, le choix de biens est plus important qu’au cours des 10 dernières années et les prix ont légèrement diminués par rapport à ceux affichés il y a un an. »

Aurélie Tachot