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Le marché de l’ancien redémarre au dernier trimestre 2014

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Lancé en octobre dernier, l’Observatoire LPI-Se Loger vient de remettre une nouvelle copie de son baromètre qui propose une analyse des tendances des marchés immobiliers. Si l’année 2014 aura été marquée par une activité en récession, celle-ci se termine sous de meilleurs auspices avec un redémarrage du marché de l’ancien au quatrième trimestre. Décryptage

Le marché de l’ancien redémarre au dernier trimestre 2014 - © D.R.
Le marché de l’ancien redémarre au dernier trimestre 2014 - © D.R.

L’activité du marché a reculé de 2,8 % en 2014 après un rebond de 3,8 % en 2013. En cause ? « Une dégradation du pouvoir d’achat, une peur du chômage et des investisseurs étrangers qui se détournent du marché. » L’année 2014 aura donc été marquée par une année en récession, malgré une légère atténuation du phénomène dès la seconde partie de l’année. Le dernier trimestre a même connu un redémarrage en ce qui concerne le marché de l’ancien. « D’après notre Observatoire, le marché a connu une légère reprise de l’été 2013 au printemps 2014 avec une augmentation des compromis signés de 6,1 % », explique Michel Mouillart, professeur d’Economie à l’Université Paris Ouest et porte-parole de l’association Les Prix Immobiliers. Le rythme annuel de l’activité (mesuré en glissement trimestriel) s’est redressé avec - 0,4 % en décembre dernier, laissant présager un marché plus dynamique dès le printemps prochain. 

Une hausse relative des prix dans l’ancien

Les prix signés étaient en décembre 2014 supérieurs de 0,6 % à leur niveau de décembre 2013. On peut noter que ce sont les prix des maisons qui ont évolué le plus rapidement au cours des derniers mois, avec une augmentation de 2,4 % en décembre 2014 par rapport au même mois de l’année précédente. Les prix des appartements étaient, quant à eux, encore en retrait de 0,6 % par rapport à leur niveau de fin 2013, « avec une amélioration de la situation depuis cet été », nuance l’étude. Sur l’ensemble de l’année, en revanche, les prix des logements reculent de 0,4 % en moyenne. Autre constat du Baromètre LPI, dans 70 % des villes de province de plus de 100 000 habitants, les prix des appartements anciens affichent un recul : jusqu’à 7 % pour des villes comme Amiens, Besançon ou encore Saint-Etienne, marquées par la dépression économique ou l’abandon de grands projets. Seules quelques grandes villes comme Bordeaux, Nice ou Paris parviennent à tirer leur épingle du jeu avec une croissance des prix de 2 à 3 %. 

Une baisse des prix dans le neuf

Du côté du neuf, les prix sont en recul de 1 % sur l’année 2014. Dans le détail, la situation du marché du neuf s’est améliorée durant l’été, profitant de l’amélioration des conditions de crédit et des dispositions du Plan de Relance, puis la baisse des prix semble s’être stabilisée depuis l’automne. Ainsi en décembre 2014, les prix des appartements étaient supérieurs de 0,1 % par rapport à l’année précédente et ceux des maisons de 1,3 % supérieurs. 

Après une année 2014 qui n’aura pas connu la reprise tant espérée du marché immobilier, 2015 pourrait être un meilleur cru d’après l’Observatoire LPI. Celui-ci pourrait en effet être soutenu par l’ouverture du PTZ à l’ancien, le renouveau d’intérêt pour l’investissement locatif, sans oublier le dynamisme de l’offre de crédits. A suivre…

Stéphanie Marpinard