Pourquoi l’ouverture de centres de coworking est-elle stratégique pour Digit RE Group ?
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La maison-mère de CapiFrance et Optimhome investit dans la pierre. En 2017, elle ouvrira des espaces de travail pour ses mandataires, également accessibles aux diagnostiqueurs, rénovateurs ou homestagers. Objectifs : favoriser les synergies, bénéficier de pied-à-terre pour ses formations et renforcer sa force de frappe dans les grandes villes
Ruches immobilières
Face aux nouvelles formes d’organisation du travail, les espaces de coworking se sont démocratisés vitesse grand V ces dernières années. Ils accueillent des indépendants de tous bords, qui délaissent leur domicile pour partager un espace de travail où le café coule à flot et l’échange de bonnes pratiques joue à plein. C’est sur ce modèle plébiscité par les développeurs ou les graphistes que Digit RE Group a calqué son projet, puisque les agents mandataires sont eux-aussi des freelances en puissance. Tout comme les autres professions libérales qui officient de près ou de loin dans l’immobilier : architectes, artisans, etc. - qui auront eux aussi accès à ces nouveaux hubs immobiliers « powered by » Digit RE. « Notre modèle basé sur le home-office s’appuie sur une forte collaboration entre nos équipiers. Avec ces espaces de coworking, nous étendons cette dimension collaborative - en complément de notre approche digitale qui reste capitale » explique Olivier Colcombet, DG de DigitRE Group - le pôle immobilier du Groupe Artemis qui rassemble les réseaux Capi, Optimhome et Refleximmo.
Services toB et toC
Pour l’heure, ces centres n’ont officiellement ni nom ni adresse. Mais le groupe a suffisamment avancé sur le dossier pour annoncer une ouverture à Lyon et à Paris au premier trimestre 2017. Le projet-type : des espaces de 200 à 300 m2 en centre-ville, composés d’un open space, de phone-boxes, de salles de réunion, d’espaces de convivialité, etc. Détail important : les locaux seront situés en étage. Pour chaque espace, un salarié du groupe jouera le rôle de « couteau suisse » pour assurer l’animation, la logistique et le développement commercial du centre, qui accueillera régulièrement des formations, réunions d’information ou même ateliers de coaching. Les conseillers pourront également recevoir leurs clients sur place. Un vrai levier de réassurance pour ces agents immobiliers 2.0.
Pour accéder à ces espaces, les mandataires du groupe devront d’acquitter d’une adhésion d’une vingtaine d’euros par mois, puis loueront leur poste de travail à la demande. Le groupe évoque un prix indicatif de 5 € la demi-journée pour un agent débutant, 11 € pour un agent expérimenté. Et un forfait autour de 200 euros par mois pour la formule « illimité ».
Une réponse au turnover ?
Laurent Giammarinaro, conseiller OptimHome depuis 2009, a bien accueilli cette nouvelle. « Avant d’intégrer le réseau, j’ai travaillé 20 ans en agence (…) Ce qui me manque le plus, c’est l’émulsion entre collègues. Ces centres de coworking vont permettre de créer du lien » explique-t-il. Un enjeu d’autant plus important pour les nouveaux mandataires qui connaissent un important taux d’échec dans les premiers mois. Derrière ce projet inédit se cache aussi un autre enjeu stratégique : « Nous avons des ambitions fortes dans les villes de plus de 200 000 habitants où nous sommes sous-représentés. Ces espaces vont nous permettre d’aller chercher du chiffre d’affaires et des parts de marché » conclut Olivier Colcombet. A terme, le groupe entend décliner l’initiative dans les 10 plus grandes villes de France.
Gaëlle Fillion