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Néo-agence : Hosman placée en redressement judiciaire

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Placée en redressement judiciaire le 12 septembre 2024, la néo-agence Hosman espère trouver dans les six mois qui viennent les financements qui lui permettront d’atteindre le seuil de la rentabilité. Les explications de son CEO et cofondateur, Stanislas de Dinechin.

Benjamin Bavuz et Stanislas de Dinechin, cofondateurs de Hosman - © D.R.
Benjamin Bavuz et Stanislas de Dinechin, cofondateurs de Hosman - © D.R.

« Un sujet essentiellement technique et financier ». Voilà comment Stanislas de Dinechin, CEO et cofondateur de Hosman, décrit la situation dans laquelle se trouve la néo-agence, placée en redressement judiciaire, le 12 septembre dernier.

Après une année 2022 à 1 700 transactions, 2023 fut synonyme de décrochage pour Hosman. Malgré le contexte de crise général sur le secteur de l’immobilier, « nous continuions pourtant à bien fonctionner, relève Stanislas de Dinechin, avec la réalisation d’une centaine de transactions par mois. Si bien qu’à la fin du second semestre 2023 nous étions quasiment à l’équilibre. »

Un passif de 7,5 millions d’euros

Puis la situation se dégrada pour Hosman. Si bien qu’à la mi-septembre 2024 elle accusait un passif de 7,5 millions d’euros.

« Nous avons alors entamé une procédure de renégociation avec nos banques et investisseurs en juillet. Mais celle-ci ayant échoué, nous n’avons eu d’autre choix que de nous mettre sous la protection du juge le temps de trouver de nouveaux financements et d’atteindre la rentabilité », reprend le CEO de la néo-agence.

Fondée en 2018 et opérant, pour grande part, en région parisienne, Hosman continue de s’appuyer sur un business model basé sur la commission fixe, soit entre 4 900 et 8 900 euros en fonction du prix du bien immobilier qu’elle détient sous mandat.

« Chez nous, un agent immobilier réalise entre quatre et six ventes par mois. Il est ainsi douze fois plus productif que l’agent d’une agence traditionnelle. C’est notamment pour cette raison que nous pouvons nous appuyer sur un tarif de commission fixe », explique Stanislas de Dinechin.

Hosman s’appuie sur une équipe de 25 agents immobiliers, tous embauchés en CDI. « Notre placement en redressement judiciaire n’aura pas d’incidence sur nos effectifs, assure ce dernier. Et nous continuerons à délivrer, à nos clients, le même niveau de service. »

« Impasse de trésorerie »

Cette néo-agence, qui ambitionnait, à son lancement, de disrupter le métier d’agent immobilier « en combinant le meilleur de l’humain et du digital  », selon ses dirigeants, « se tirera de cette impasse de trésorerie », affirme son cofondateur.

Avant d’ajouter : «  Nous sommes optimistes pour l’avenir. Notre modèle a fait ses preuves dans un contexte de crise pour l’ensemble des acteurs de l’immobilier. Le tribunal a ouvert une période d’observation de six mois. D’ici à cette échéance, nous sommes convaincus de trouver les investissements nécessaires qui nous permettront d’atteindre la rentabilité. »