« Il y a une grande effervescence dans la PropTech ! »
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Après avoir été en charge du développement de Gercop Digital, Jérôme Révy a co-fondé la société de conseils Property Business Accelerator. Il accompagne désormais les start-up de la PropTech sur plusieurs volets dont la recherche d’investisseurs. Et visiblement, ces jeunes pousses suscitent toujours autant l’engouement des investisseurs…
Comment se porte le marché de la PropTech ?
Le marché de la PropTech est scindé en deux typologies d’acteurs : les start-up voulant « ubériser » le secteur de l’immobilier et les acteurs traditionnels souhaitant garder leur place. Nous constatons qu’il y a une grande effervescence dans la création d’entreprises. Mais beaucoup d’entrepreneurs se lancent en pensant avoir une idée de génie, sans connaître le marché et ses acteurs clés. Ils rencontrent, par ailleurs, des difficultés à apporter une véritable rupture au marché. Le secteur de l’immobilier étant encore très traditionnel. Nous conseillons à ces entrepreneurs de ne pas prendre, trop tôt, un chemin qui sera ensuite dur à évangéliser. Bref, de ne pas être trop en avance…
Les start-up de la PropTech intéressent-elles toujours autant les investisseurs ?
Les investissements dans la PropTech sont toujours aussi importants ! De gros fonds à l’image de Goldman Sachs réfléchissent à dédier une partie de leur activité à la PropTech. On voit aussi arriver des fonds spécialisés comme PropTech Capital. Les industriels tels que les groupes Schibsted et Axel Springer se penchent également de plus en plus sur ces start-up, pourvu que leur modèle se duplique à l’échelle internationale. Quoiqu’il en soit, les innovations concernent désormais l’utilisation des services. WeProov, qui a remporté le trophée de l’innovation de la FF2i à Rent, n’est pas innovante parce qu’elle a créé un outil facilitant l’état des lieux, mais parce qu’elle le fait dans la blockchain.
Comment accompagnez-vous ces start-up ?
Nous les accompagnons sur trois volets : le business développement, le conseil stratégique et la recherche d’investisseurs. Concrètement, comme mon associé (Eric Calosci) et moi connaissons toute l’industrie immobilière, nous mettons les start-upers en contact avec des investisseurs, des réseaux immobiliers, des potentiels partenaires dans le domaine du logiciel, des organisateurs de salons à l’étranger… Nous accompagnons à la fois des sociétés telles que Meero, Syllabs, BureauxLocaux, qui sont déjà bien implantées sur leur marché, comme de toutes jeunes sociétés comme Duflair.com, qui édite un comparateur de syndics.
Aurélie Tachot