La Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers (CDI) quitte la Fnaim
Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise
La Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers (CDI) a annoncé, lors de son assemblée générale, mardi 26 novembre, sa décision de quitter la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM). « Un choix stratégique qui vise à garantir une indépendance totale » pour « répondre aux défis croissants de la transition énergétique et écologique », explique-t-on à la CDI.
Fondée en 2007, la CDI évolue désormais en tant qu’entité autonome pour « renforcer la crédibilité de la profession de diagnostiqueur dans un contexte de transformation législative et sociétale. »
Yannick Ainouche, président de la CDI, souligne que cette indépendance est une condition essentielle pour répondre aux attentes des copropriétaires, des pouvoirs publics et des acteurs du bâtiment.
« Le métier de diagnostiqueur ne se limite plus aux transactions immobilières. Nous jouons un rôle central dans la rénovation énergétique et la gestion des risques sanitaires et environnementaux », explique-t-il.
Répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires
L’évolution du métier de diagnostiqueur immobilier est étroitement liée aux réglementations telles que la loi Climat et Résilience. Ces textes imposent de nouvelles normes, notamment pour le diagnostic de performance énergétique (DPE) et la gestion des polluants comme l’amiante et le plomb.
En tant que tiers de confiance, les diagnostiqueurs sont désormais au centre des décisions relatives à la valorisation des biens immobiliers, à la rénovation des copropriétés et au maintien de la conformité des bâtiments tertiaires.
Yannick Ainouche précise : « L’indépendance de la CDI est une étape cruciale pour garantir des diagnostics impartiaux, ce qui est indispensable pour maintenir la confiance des parties prenantes ».
Un secteur en mutation : professionnalisation et responsabilité sociétale
La CDI s’engage également à professionnaliser davantage la filière du diagnostic immobilier. Depuis deux ans, elle milite pour la création d’un diplôme d’État afin de standardiser et renforcer les compétences des diagnostiqueurs.
Cela s’inscrit dans une démarche plus large visant à faire de la responsabilité sociétale un pilier central du métier.
Le renforcement des compétences permettra également de répondre aux nouveaux enjeux liés à la sécurité des travailleurs. Les diagnostiqueurs, souvent exposés à des risques sanitaires dans le cadre de leur travail, doivent évoluer dans un environnement où leur santé et leur sécurité sont prioritaires.
Un divorce à l’amiable et des collaborations renforcées
Bien que la CDI ait choisi de quitter la FNAIM, elle insiste sur le caractère « amical de cette séparation ». La chambre prévoit de maintenir des collaborations avec d’autres acteurs du secteur, tels que l’Unis, afin de travailler conjointement sur des projets liés à la rénovation énergétique et à la transition écologique.
« La séparation ne signifie pas la fin des relations professionnelles avec la FNAIM. Nous continuerons à collaborer sur des sujets communs, mais dans un cadre d’indépendance totale », fait savoir Yannick Ainouche.
Cette approche permettra à la CDI de défendre efficacement les intérêts des diagnostiqueurs tout en favorisant une transition écologique réussie.
Vers une filière unifiée : l’Alliance du Diagnostic Immobilier
La CDI propose la création d’une alliance regroupant l’ensemble des acteurs du diagnostic immobilier, notamment la FIDI et Sidiane. Cette structure viserait à fédérer les efforts autour des enjeux communs tels que la formation, la certification et le contrôle de qualité.
L’Alliance du Diagnostic Immobilier aurait également pour mission de mieux représenter la profession dans les discussions avec les pouvoirs publics. Cette initiative est essentielle pour garantir que les diagnostiqueurs puissent jouer un rôle clé dans les débats sur la transition énergétique et l’avenir du secteur immobilier.