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Emmanuel Macron dévoile cinq mesures pour l’immobilier

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Emmanuel Macron, président du mouvement « En Marche ! » a été l’invité de la seconde édition d’Orpi Lab. Pendant une heure, l’ancien Ministre de l’Economie a dévoilé les grands axes de son programme en matière d’immobilier et répondu aux questions des experts et d’un panel de français

Emmanuel Macron dévoile cinq mesures pour l’immobilier - © D.R.
Emmanuel Macron dévoile cinq mesures pour l’immobilier - © D.R.

Zoom sur les cinq mesures à retenir.

Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour d’Emmanuel Macron de se prêter au jeu des questions-réponses.  Ce lundi, le réseau immobilier Orpi a réinvesti son studio TV du Palais des Congrès de Paris pour organiser un face-à-face entre le président du mouvement « En Marche ! » d’une part et les professionnels de l’immobilier (agents, représentants d’organisations et d’associations, experts de l’énergie…) et d’un panel de Français (propriétaires et locataires) d’autre part. Un rendez-vous très attendu par l’assemblée, au vu de la manière dont le candidat à l’élection présidentielle distille son programme depuis quelques jours… Aux côtés de Bernard Cadeau, président d’Orpi, Emmanuel Macron a dévoilé ses priorités pour relancer le logement en France. Elles s’articulent autour de trois axes : développer l’offre de logement en France, revoir les droits de mutation afin d’accompagner la mobilité des Français et booster la rénovation thermique et énergétique.

Les mesures phares d’Emmanuel Macron

1.     Cibler la construction de logements

« Je ne crois pas dans les objectifs nationaux annuels en matière de construction de logements. Désormais, il faut construire là où on en a véritablement besoin, c’est-à-dire dans les zones tendues, notamment dans le Grand Paris, à Aix-Marseille et à Toulouse », a insisté Emmanuel Macron. En Ile-de-France, il faudrait par exemple construire 70 000 logements tous les ans, contre 40 000 actuellement. Une mesure qui suppose de « concentrer tous nos moyens afin de déclencher une offre de logement. » Pour arriver à cet objectif, il souhaite actionner plusieurs leviers : « réguler les délais de recours » et « arrêter de compiler les normes qui freinent la construction rapide de logements ».

2.     Le « bail mobilité »

La mobilité est au cœur du programme d’Emmanuel Macron. « Notre système de logement est conçu pour les familles sédentaires d’hier : celles qui occupent le même emploi, dans la même ville. Le résultat c’est qu’aujourd’hui, beaucoup d’entraves freinent notre mobilité, notamment  les coûts de transaction trop élevés, que ce soit du côté des locataires avec les dépôts de garantie, que du côté des propriétaires avec les droits de mutation », a t-il indiqué. Pour faciliter l’accès au logement et répondre à cette mobilité, l’ex-Ministre souhaite expérimenter le « bail mobilité » dans le privé. En d’autres termes : un bail d’une durée d’un an, réservé aux personnes en situation de précarité, « qui permettrait d’ouvrir le marché du locatif libre à un public en difficulté. »

3.     Un parc social transparent

« Les attributions de logements sociaux feront l’objet de plus de transparence », a promis Emmanuel Macron, lors de son intervention à l’Orpi Lab. Le candidat à l’élection présidentielle veut s’appuyer sur les opportunités qu’offre le digital et publier, en ligne, les demandes de logements et les attributions. Il entend également favoriser les bourses d’échanges. Et pour cause : « aujourd’hui, près de 2 millions de Français sont demandeurs d’un logement social. Pour autant, seul un tiers est véritablement intégré à ce parc », a-t-il rappelé. Inspiré par le projet de rénovation urbaine La Coudraie, à Poissy, Emmanuel Macron souhaite enfin faciliter l’accès à la propriété, toujours dans le social.

4.     De la stabilité !

La politique du logement a beau peser 40 milliards d’euros, soit 2 points du PIB, les Français la juge illisible. La faute aux réformes, qui se sont accumulées ces dernières années. Pour répondre à ce mécontentement, Emmanuel Macron souhaite de la stabilité ! D’abord sur les normes thermiques et d’accessibilité : « il n’y en aura pas de nouvelles, nous devons d’abord absorber les plus récentes. » Ensuite sur la mesure phare de Cécile Duflot : l’encadrement des loyers. Avant de noter « les effets pervers de cette mesure », notamment l’affaiblissement de l’offre locative et la fuite des investisseurs, Emmanuel Macron a précisé qu’il s’opposait à sa suppression. « Mieux vaut la débrancher progressivement, en traitant la source du problème : la raréfaction de logement. »

5.     Accélérer la rénovation énergétique

C’est sur ce sujet qu’Emmanuel Macron s’est montré le moins bavard… A plusieurs reprises, le candidat à la présidentielle a précisé qu’il dévoilerait ses propositions « dans les prochaines semaines ». Quoi qu’il en soit, il veut s’inspirer du « Green Deal » britannique (qui repose sur l’attribution de prêts spéciaux aux habitants) pour accélérer la rénovation thermique des bâtiments. Il s’est, par ailleurs, montré très favorable à la diminution des frais de notaire pour les acquéreurs prévoyant de mener des travaux de rénovation énergétique. Les droits de mutation ne seraient ainsi plus fixes, mais déterminés en fonction des performances du bâtiment. 

Aurélie Tachot