Portails

« Conserver nos points de différenciation avec les autres portails » (D. Benbassat, Bien’ici)


De retour à la barre du portail d’annonces immobilières Bien’ici après l’avoir quittée il y a trois ans, David Benbassat, fraîchement nommé à la présidence par les actionnaires, dont le Groupe Arche, l’assure : Bien’ici restera le site des professionnels pour les professionnels de l’immobilier.

David Benbassat, président de Bien’ici - © NVAN
David Benbassat, président de Bien’ici - © NVAN

Pouvez-vous revenir sur les conditions de votre retour à la tête de Bien’ici ?

En octobre 2024, Nexity cédait une partie de ses parts de Bien’ici au Groupe Arche. Puis l’ancien président du portail, Cyril Janin, a voulu passer la main pour des raisons personnelles.

Les actionnaires ont alors choisi la promotion en interne pour y mettre en place une nouvelle gouvernance. Le nom de Didier Monnet est sorti tout naturellement pour assurer la direction générale de Bien’ici et le mien pour en prendre la présidence.

S’agissant plus précisément de mon cas personnel, nul doute que nos actionnaires ont estimé qu’il était plus judicieux de rappeler quelqu’un qui était à la genèse du portail il y a dix ans. Une personne venant de l’extérieur aurait certainement mis du temps à bien comprendre les enjeux vis-à-vis de la profession.

Nous nommer, Didier Monnet et moi, fut une décision pragmatique des actionnaires. Et le fait d’avoir été sollicité m’a fait énormément plaisir.

Pour quelles raisons aviez-vous quitté la direction générale de Bien’Ici à l’été 2023 ?

En 2015, les professionnels de l’immobilier ont décidé de créer leur propre outil de diffusion d’annonces, avec Nexity en tant qu’actionnaire. Étant, à l’époque, le patron du digital au sein du groupe Nexity, j’ai été sollicité par son directeur général, Jean-Philippe Ruggieri, pour prendre la direction de ce nouveau portail, Bien’ici.

Initialement, ma mission devait s’étirer sur cinq ans. Mais le Covid étant passé par là, elle s’est prolongée de deux années supplémentaires.

J’ai eu envie, par la suite, de découvrir de nouveaux horizons. J’ai alors intégré un autre portail immobilier, dans le sud de la France. Cette expérience, de plusieurs mois, m’a notamment permis de bien appréhender les problématiques du marché de l’immobilier de luxe.

Puis, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat en accompagnant des entreprises, toujours dans l’univers de l’immobilier.

Comment les rôles sont-ils répartis entre vous et Didier Monnet au sein de la gouvernance ?

Didier gère l’opérationnel de l’entreprise. En prenant la direction générale de Bien’ici, il étend ainsi ses activités au-delà du commerce. Avec mon appui, il a désormais en charge le marketing, le digital, la finance ou encore les ressources humaines.

Pour ma part, je continue à développer le site, et notamment sa visibilité. Cela me demandera beaucoup de représentation sur le terrain. Ma mission consistera également à ré-insuffler tout ce qui a fait le succès de Bien’ici.

Il y a dix ans, nous lancions la première cartographie en 3D pour géolocaliser les biens immobiliers. Ce fut une révolution pour l’expérience utilisateur, alors que peu de personnes ne misaient sur elle. Cet outil continuera à évoluer pour le rendre encore plus efficace, plus rapide et plus dynamique.

Bien’ici est et restera le site des professionnels pour les professionnels. Avec toujours en point de différentiation avec les autres portails de ne l’ouvrir qu’aux annonces des professionnels de l’immobilier.

La maison Bien’ici a-t-elle changé en trois ans ?

Oui et non ! Oui, car le portail s’est considérablement étoffé depuis, en voyant d’abord son chiffre d’affaires passer de 30 à 45 millions d’euros. Ses effectifs ont aussi grossi, avec une cinquantaine de collaborateurs supplémentaires depuis 2023.

Aussi, dans cet intervalle, l’audience de Bien’ici a progressé, et ce dans un contexte de marché difficile, aussi bien sur les segments de la location, de la transaction que de la promotion.

Ce qui est immuable, en revanche, chez Bien’ici, ce sont ses fondements. L’existence du portail repose toujours sur deux piliers : rendre le service le plus efficace possible aux professionnels de l’immobilier ; et servir, le mieux possible, l’expérience utilisateur sur le plan de la recherche immobilière.

Reprendre les rênes de Bien’ici comporte-t-il un risque pour vous ?

Sans doute. Mais je reviens en toute confiance, avec beaucoup de volonté et d’envie. Ma motivation est à toute épreuve. J’ai reçu de nombreux témoignages touchant, à la fois des actionnaires et de la profession.

L’équipe de Bien’ici m’a aussi réservé un accueil formidable. Mon envie de ne pas les décevoir et de répondre à leurs attentes en est décuplée.