A Paris, les prix immobiliers font de la résistance
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Le baromètre mensuel du réseau national EffiCity enregistre, entre juin et septembre 2013, un très léger mouvement baissier en Ile-de-France, y compris à Paris. Dans l’ensemble, à l’exception de certains arrondissements et d’une poignée de villes proches de la capitale, les prix franciliens marquent le pas
En trois mois, les acheteurs franciliens ont gagné 0,08 m2, soit la surface d’une feuille A4 ou de la pochette d’un 33 tours. C’est ce que révèle le dernier baromètre du réseau d’agences immobilières en ligne EffiCity. Au 1er septembre, le prix au m2 s’élevait à 8164 euros à Paris. Soit 0,3 % de moins qu’il y a trois mois. Entre juin et septembre, seuls 9 arrondissements sur 20 ont vu leurs prix grimper. Il n’empêche : un phénomène bien connu s’intensifie. Frustrés de ne pas dénicher un bien en phase avec leur budget, les parisiens se tournent vers la banlieue proche. « Les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne bénéficient du report d’acquéreurs ne pouvant plus s’offrir un logement à Paris. Certaines communes comme Levallois-Perret ont, par exemple, le vent en poupe », explique Christophe du Pontavice, directeur d’EffiCity. Sans surprise, les prix de ces deux départements de la petite couronne a légèrement augmenté par rapport à juin : + 1,18 % pour le premier et + 0,40 % pour le second. Les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val d’Oise font moins de résistance et se rapprochent des tendances baissières observées en province. Leurs prix au m2 ont enregistré une baisse comprise entre 0,7 et 1,4 %.
Un marché bloqué par les vendeurs
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les acquéreurs qui immobilisent le marché francilien, d’après les résultats du baromètre du réseau Efficity. Ces derniers étant nombreux à formuler des projets d’acquisition en cette période de rentrée scolaire. « Le marché est bloqué par les vendeurs qui ne s’adaptent pas à la réalité du marché et qui ont des exigences encore trop élevées », corrige Christophe du Pontavice. Seules les petites surfaces à moins de 120 000 euros ainsi que les biens sans aucun défaut sont épargnés par cette tendance. Le directeur du réseau EffiCity, qui dénombre une centaine de collaborateurs, reste toutefois optimiste. « Puisqu’ils ont connu une forte augmentation, je ne vois pas pourquoi les prix immobiliers ne connaîtraient pas de baisse. La probabilité que les prix diminuent dans les mois à venir est plus forte que l’inverse », prévoit-il.
Aurélie Tachot