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Un bilan contrasté pour le marché immobilier parisien au 1er semestre 2024 (réseau Vaneau)

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Le marché immobilier parisien continue de naviguer dans un environnement complexe et incertain. Les diverses actualités, telles que la préparation des Jeux Olympiques, les tensions internationales, et le contexte économique et politique français, ont significativement influencé le secteur. Vaneau, spécialiste de l’immobilier de prestige depuis plus de 50 ans, dresse un bilan du premier semestre 2024.

Réseau immobilier Vaneau - © D.R.
Réseau immobilier Vaneau - © D.R.

Dans un marché global en recul de 30 %, Vaneau a enregistré une diminution plus modérée de 6 % de son volume d’affaires au premier semestre 2024 par rapport au S1 2023.

« Ce contraste souligne la résilience de l’immobilier de prestige par rapport à d’autres segments du marché. Les défis économiques et la hausse des taux d’intérêt ont pesé sur le secteur, mais une clientèle stable et fidèle nous a permis de maintenir une relative stabilité », observe-t-on chez Vaneau.

Hausse de la demande

Un fait notable est l’augmentation de 46 % des demandes d’acheteurs par rapport au premier semestre 2023. Ce regain d’intérêt s’explique en partie par le dynamisme observé fin mai, avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

« Cette période a stimulé une prise de conscience parmi les investisseurs que l’immobilier reste une valeur refuge, notamment en période d’incertitude financière », a-t-on poursuivi chez Vaneau.

Le marché du luxe en ralentissement

Les biens situés dans la tranche de prix de 1 à 4 millions d’euros connaissent un temps d’arrêt, principalement dû à la hausse des taux du crédit immobilier et à la non portabilité des prêts en cours.

De nombreux propriétaires, bénéficiant de taux historiquement bas autour de 1 %, préfèrent repousser leur achat plutôt que de renoncer à ces conditions avantageuses.

Disparités des prix selon les arrondissements

Le prix moyen au m² à Paris a chuté de 6,4 % par rapport au premier semestre 2023, selon les données du réseau Vaneau, avec un prix moyen de 12 567 euros/m². Cependant, cette baisse cache des disparités importantes entre les arrondissements. Par exemple :

  • 7ème arrondissement : Les prix se stabilisent en raison de la réticence des vendeurs à ajuster leurs projets.
  • 15ème arrondissement : Les volumes de transactions augmentent, notamment dans le sud, qui devient un marché de report par rapport au 7ème.
  • 6ème, 8ème, et 16ème arrondissements : Ces zones ont enregistré les baisses les plus significatives, avec des réductions de prix allant de 12 à 14 %.

Marges de négociation en forte augmentation

Les marges de négociation ont considérablement augmenté, atteignant en moyenne 6,45 %, contre 4,8 % au premier semestre 2023. Cette hausse reflète une inversion du rapport de force entre vendeurs et acquéreurs, exacerbée par des offres sans condition suspensive de financement.

« Depuis juin, une tendance à la réduction de ces marges a été observée, les vendeurs prenant conscience de la nécessité d’ajuster les prix de vente à la baisse », relève-t-on chez Vaneau.

Allongement des délais de vente

Les délais de vente ont également augmenté, passant de 62 jours au premier semestre 2023 à 74 jours en 2024. Cependant, le mois de juin a été marqué par de nombreuses ventes “flash”, indiquant une reprise de la dynamique transactionnelle. Cette évolution pourrait signaler une adaptation progressive des vendeurs aux nouvelles conditions du marché.

Quelles perspectives pour le second semestre 2024 ?

Le contexte politique actuel, marqué par l’approche des Jeux Olympiques et la dissolution de l’Assemblée nationale, rend les prévisions difficiles.

« Néanmoins, le marché pourrait bénéficier d’une plus grande visibilité à la rentrée, une fois que le paysage politique sera plus clair. Les professionnels de l’immobilier restent optimistes quant à une possible stabilisation du marché dans les mois à venir », conclut-on chez Vaneau.